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La Pêche Opportunités

  • Le potentiel pêchable de la République de Djibouti est 47.000 tonnes/ an;

  • Le poisson à haute valeur ajoutée pouvant être exporté est estimé a environ 9300 tonnes/ an;

  • une saisonnalité générale des captures liées aux régimes des vents dominants;

  • Une sous-exploitation de la ressource qui se traduit par une faiblesse des volumes débarqués;

  • Le secteur de la pêche de Djibouti emploie directement ou indirectement entre 3 000 et 3 500 personnes et le nombre des pêcheurs professionnels est estimé a environ 600;

  • Une pêche qui a une dimension sociale importante.

Avec 372 km de côtes, la superficie du plateau continental djiboutien exploitée par la pêche est d’environ 2 276 km2

 

Pêche

Avec ses 372 kilomètres de côtes, Djibouti dispose d’importantes ressources halieutiques. Le secteur de la pêche est donc un levier efficace pour la production de richesses et d’emplois générateurs de revenus. Cependant, son potentiel est sous-exploité et le secteur contribue encore très peu au PIB.

En 2021, la pêche a généré une valeur ajoutée de 1 349 millions FDJ sur les 8 993 millions FDJ produits par le secteur primaire, soit une contribution de 15%.

En termes de quantité de poissons pêchés, avec une production de 3 089 tonnes en 2021, contre 2 323 tonnes pêchées en 2020, on note une forte augmentation de 33% de la production par rapport à la croissance de 2,3% observée l’année dernière.

La ville de Djibouti concentre près de 82% de la quantité de poissons pêchés avec 2 529 tonnes débarquées pour une valeur estimée à 1 106 millions FDJ. La ville d’Obock vient en tête des autres sites de débarquement avec 8% du volume total pêché, suivie de Loyada et Tadjourah contribuant à parts égales à 5% respectivement.

Grâce au logiciel Open Art Fish, il a ainsi été possible d’identifier et de déterminer les 37 espèces les plus pêchées dans les eaux djiboutiennes. En 2021, le petit tinny est l’espèce la plus pêchée dans les eaux djiboutiennes avec une part s’élevant à 15,67%, suivi du sauteur Talang (8,89%) et de la carangue Lentigine (6,94%). Le maquereau royal représente 6,23% des espèces capturées.

Source : INSAD

Cadre juridique et réglementaire

Le cadre juridique des pêches portant application de la Loi portant Code des pêches , se base sur le principe de précaution et prévoit que : la pêche dans les eaux djiboutiennes est réservée aux navires immatriculés à Djibouti (flotte nationale) et aux ressortissants djiboutiens ; Seule la pêche artisanale est autorisée dans les eaux djiboutiennes le chalutage dans les eaux djiboutiennes est interdit sauf à titre scientifique. La pêche dans les eaux djiboutiennes est donc interdite aux navires étrangers et la pêche industrielle y est également prohibée.

Le Code des Pêches définit également la pêche artisanale comme étant une pêche commerciale pratiquée à pied ou à bord d’embarcations dépourvues d’infrastructures de froid.

a) La pêche artisanale améliorée qui est pratiquée par des navires de plus de 9 m de long; Catégorie A

b) La pêche artisanale qui est pratiquée par des navires de longueur inférieure ou égale à 9 m; Catégorie B

Au centre du golfe, le Ghoubet al-Kharab et sesalentours offrent un lieu privilégié de pêche. Les eaux y sont très fertiles. Surla côte nord, les mangroves de Godoria et de Khor Angar font partie desespaces les plus riches de la Corne de l’Afrique, et de l’Afrique de l’Est1.Quant au sud, la zone frontalière de Loyada, à cheval sur Djibouti et leSomaliland, est un espace important de pêche, réputé chez les pêcheurs deDjibouti-ville comme de Zeïla.

Parmi les espèces halieutiques des eaux du golfe, on retrouve plusieursespèces démersales (vivant dans les profondeurs ou côtières) et pélagiques(vivant dans la « colonne » d’eau). Le tableau de la page suivante donnequelques exemples de poissons pêchés dans les eaux djiboutiennes suivantles observations faites avec les pêcheurs.

Selon les saisons, les espèces de poissons présentes dans les eauxdjiboutiennes varient. Au même titre que les climats, ces variationsentrainent des choix pour les zones de pêche.

Poissons démarseauxPoissons pélagiques
  • Mérous (Epinephelus marginatus)
  • Dorades royales (famille des Sparus Aurata)
  • Barracuda (Sphyraena barracuda)
  • Thazards (différentes espèces de la famille des Scomberomorus : Scomberomorus commerson, etc.)
  • Espadon (Xiphias gladius)
  • Requins : divers types
  • Thon :
    • Thon jaune (Thunnus albacares)
    • Thon obèse (Thunnus obesus)
    • Thonines communes (Euthynnus alletteratus)

La préparation de la pêche : fin de l’après-midi

La pêche commence le soir, aux alentours de 18 h pour les premierspêcheurs qui attendent la diminution de température qu’entraîne le déclin dusoleil. Les fortes chaleurs de l’après-midi restreignent en effet drastiquement les sorties en mer. Or la pêche est une activité qui demande de la patience etdu temps. L’après-midi, en attendant le moment de partir, les équipages se retrouvent en groupes ou seuls pour mâcher (« brouter » dit-on à Djibouti)du khat (qât). L’utilisation de cette plante euphorisante est quotidienne chez

les pêcheurs. Commencée en début d’après-midi, la consommation sepoursuit durant toute la période de la pêche, toute la nuit. Le khat atténue lafatigue mais joue aussi sur la volonté d’aller pêcher. Sa consommationpermet de stimuler le désir de pêcher malgré les aléas climatiques, la fatigueou la maladie, la réticence à pêcher la nuit, etc.

Les conditions météorologiques sont une donnée essentielle à prendre encompte. Selon les saisons, la rentabilité d’une pêche diffère du simple audouble. Les deux saisons djiboutiennes marquées (hiver/été) sont des saisonscomplexes pour la pêche. L’hiver, les eaux étant plus froides, les poissonsapprochent moins des côtes1. Quant au vent marin, il refroidit les pêcheursqui restent immobiles pendant plusieurs heures. L’été, le khamsin qui est unvent chaud pousse les pêcheurs à ne pas s’éloigner des côtes car la mer estbeaucoup plus agitée. C’est pendant les saisons intermédiaires (septembre novembreet mars-mai) que la pêche se pratique plus facilement.

En fin d’après-midi, les pêcheurs s’apprêtent donc à partir pêcher. Ilsembarquent à deux, trois ou quatre sur un bateau et s’éloignent des eauxriveraines de Tadjoura et d’Obock.

Le golfe de Tadjoura, un lieu propice : le trajetLes eaux du golfe de Tadjoura sont riches en ressource halieutique carelles se situent sur la route de migration et de ponte de nombreuses espèces2.

L’hétérogénéité de la côte djiboutienne permet d’offrir aux pêcheurs des Ghoubet al-Kharab. Aujourd’hui, le désengagement de l’État les prive d’une partie des dons. Ils financent eux-mêmes les sorties en mer. Ils vont alors

pêcher au plus proche des côtes de Tadjoura. Bien qu’ils localisent desespaces de pêches privés des lumières de la ville, les espaces sont moinsriches en poissons que les eaux du Ghoubet al-Kharab.Les observations menées à Tadjoura montrent que les pêcheursdemeurent à une « dizaine » de minutes de bateau de la ville. Ils vont pêcheraux alentours de Ras Ali ou l’espace des Sables Blancs. L’intérêt pour lespêcheurs est de trouver des espaces où « plus la profondeur et les roches sontimportantes, plus il y aura de poissons1 ». À Obock, les pêcheurs ontl’habitude d’effectuer des sorties en mer plus longues, pouvant se déroulersur plusieurs nuits. Certaines embarcations vont pêcher jusqu’auxmangroves de Khor Angar. Les pêcheurs d’Obock semblent moins touchéspar cette évolution des espaces de pêches. La proximité du Yémen, la Présence de pêcheurs yéménites au sein de la pêcherie d’Obock et le trafic commercial existant avec le Yémen sont des pistes expliquant le maintien décès zones de pêches éloignées2. Ces mangroves peuvent être des espacesd’échanges entre pêcheurs des différents pays.

l’inverse, à Tadjoura et à Obock, la vente de poisson se fait dans les pêcheries locales. Il s’agit le plus souvent d’un bâtiment appartenant auxcoopératives de pêche. Les ventes sont un lieu important de rencontres entreacheteuses1 et coupeurs / pêcheurs. Les prix sont généralement fixés paraccord entre les deux, selon les arrivages de poissons.

Jusqu’à récemment, la consommation de poisson a principalement étéurbaine. Elle était réservée à la population étrangère, majoritairementfrançaise, et aux élites djiboutiennes qui côtoient la sphère des expatriésoccidentaux2. C’est principalement ces types de population qui ont fait naitrela demande de poisson à Djibouti. Les populations locales ne consommaientque de la viande. Selon les témoignages recueillis sur les marchés, une partimportante des achats de poissons est faite pour le compte des restaurants3.Nombreux dans la capitale, ce sont des lieux prisés des Occidentaux

La pêche djiboutienne, un travail en équipe : la transaction La pêche artisanale djiboutienne, comme de nombreuses pêchesafricaines, est une pêche de dimension sociale4 en ce sens qu’elle ne

comprend pas que les pêcheurs. La filière de la pêche est en effet une chainede production allant de la capture du poisson à la restauration : « La pêche,c’est un pêcheur, un coupeur, une acheteuse qui va faire vivre sonrestaurant »1. À Tadjoura, les coupeurs gagnent plus ou moins 2 000 DJF(francs djiboutiens)2 selon la quantité pêchée. Ces coupeurs prennent lerelais des pêcheurs et s’occupent de la vente sous les yeux de ces derniers.Ils peuvent être simples coupeurs ou aussi pêcheurs, membres d’unéquipage, qui ont souhaité rester à terre. La redistribution des gains se faitsouvent de manière équitable, une part en plus revient à celui qui dispose del’embarcation. Les coupeurs sont en contact avec la demande. Lesobservations à la pêcherie de Tadjoura ont montré qu’il s’agit souvent defemmes. Elles tiennent un restaurant en ville. Elles peuvent octroyer desprêts aux pêcheurs pour les sorties en mer, l’achat de khat ou de matériel.

Type de poissonsRessources estiméesExploitation
Poissons démerseaux dont poissons démerseaux “nobles3” (dorade,etc.)15 000 tModérée – Forte Forte
Grands pélagiques (espadons, requins, etc.)4 700 tModérée
Petits pélagiques ( sardines, anchois, etc.)28 000 tTrès Faible

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