Djibouti est un petit pays aride de la Corne de l’Afrique avec une population d’environ 957 273 personnes. On estime que 78 % de la population vivait dans des zones urbaines en 2021, ce qui en fait l’un des pays les plus urbanisés au monde. Bien que les performances économiques du pays soient sur une trajectoire ascendante, Djibouti continue de faire face à des problèmes de logement et à l’expansion des établissements informels ou des bidonvilles.
Djibouti a l’un des taux de prêt les plus bas de la Corne et de l’Afrique subsaharienne, offrant de grandes perspectives de financement immobilier. Le Kenya, la plus grande économie de la région, a des taux de prêt de 12 % et 7 %. Les faibles taux de défaut de paiement peuvent être dus à des procédures de crédit médiocres et biaisées. En 2020, Djibouti avait 2,12 % de prêts non performants, tandis que la moyenne mondiale était de 6,6 % sur la base de 121 pays.
Djibouti est sujet aux inondations soudaines, aux tremblements de terre, aux sécheresses pluriannuelles et aux incendies. 70% de sa population vit dans la capitale, qui est vulnérable au changement climatique et à la montée du niveau de la mer. Les inondations détruisent les bâtiments et les autoroutes, aggravant les taux de pauvreté extrême du pays. La Banque mondiale, ONU-Habitat et d’autres agences des Nations Unies ont aidé Djibouti à améliorer le secteur du logement et de l’établissement en évaluant les dommages causés par le changement climatique. Malgré la dévastation enregistrée des maisons et des infrastructures, rien n’indique que les victimes obtiennent une indemnisation.
Djibouti est l’une des nations les plus stables et pacifiques de la Corne de l’Afrique. La stabilité du pays est une excellente opportunité d’investissement, notamment compte tenu des bouleversements de la région. Les investissements majeurs dans les infrastructures du pays stimuleront non seulement l’activité économique, mais offriront également une infrastructure partagée cruciale qui profitera aux investisseurs. Djibouti dispose d’une pléthore de sociétés immobilières et d’agents immobiliers pour assister le marché. Les taxes sur les transactions immobilières et la conservation foncière entraînent des coûts fixes. SalaamAfrican Bank est prête à financer jusqu’à 70% de la valeur des propriétés résidentielles sur une période de cinq ans. En matière de propriété, les hommes et les femmes jouissent de droits égaux. Dans le centre-ville, le gouvernement accorde généralement une autorisation de construction simplifiée.
Abordabilité
Un logement décent à Djibouti est hors de portée d’une grande partie de la population en raison des taux élevés de pauvreté et de chômage.
Un logement décent, qu’il soit occupé par son propriétaire ou loué, n’est pas réaliste pour la plupart des habitants de Djibouti. Le coût de location d’un appartement d’une chambre à coucher dans le centre-ville de Djibouti varie entre 89 737 DJF (505 US$) et DJF390 000 (2 194 US$), tandis qu’une maison de trois chambres à coucher au même endroit se loue entre 130 000 DJF (731 US$) et 600 000 DJF (3 375 US$).[1] En dehors du centre-ville, la location d’une maison d’une chambre à coucher coûtera entre 50 000 DJF (281 US$) et 177 935 DJF (1 001 US$) 177 935 (1 001 US$), tandis qu’une maison à trois chambres coûtera entre 65 000 DJF (366 US$) et 215 371 DJF (1 212 US$).
Le coût d’un terrain dépend largement de son emplacement. La ville de Djibouti est zonée en zones 1 à 5, la zone 1 étant située dans le quartier central des affaires (CBD) et la zone 5 dans les banlieues les plus éloignées de la ville. Ainsi, le prix du terrain diminue au fur et à mesure que l’on passe de la zone 1 à la zone 5, le prix du terrain au mètre carré variant comme suit Zone
1 : Ancienne gare de Djibouti DJF25 000/m2 (141 US$/m2) ; Zone
2 : PK 20 à PK 23 au sud de la RN 1 2 000 DJF/m2 à 3 000 DJF/m2 (11 US$/m2 à 17 US$/m2) : Zone
3 : Les lotissements de Douda — Nagad et leurs environs 5000 DJF/m2 (28 US$/m2) ; Zone
4 : Les lotissements de Balbala Sud — Nassib et leur quartier 2000 DJF/m2 (11,25 US$/m2) ; et enfin la zone
5 : Lotissements de Balbala — PK 12 et leurs environs 3000 DJF/m2 (17 US$/m2)
Bien qu’il n’existe pas de données concernant les revenus moyens dans le secteur informel, les revenus d’un emploi formel à Djibouti varieraient entre 56 500 DJF (318 US$) et 997 000 DJF (5 608 US$) avec une moyenne de 223 000 DJF (1 254 US$) par mois.
Ces revenus peuvent suggérer que la plupart des habitants de Djibouti trouveraient le logement (qu’il s’agisse d’achat ou de location) assez cher, surtout dans la zone 1. Si les terrains de la zone 5 sont peut-être moins chers, cette zone abrite le plus grand bidonville de Djibouti-Balbala.
Le gouvernement s’efforce de s’associer au secteur privé pour développer des unités de logement dans le cadre de partenariats public-privé (PPP). Le gouvernement a récemment lancé un appel d’offres pour un PPP visant à développer des logements abordables. La disponibilité locale du ciment est un gros problème en raison des coûts énergétiques élevés qui découragent les producteurs de ciment potentiels d’installer des usines de production dans le pays.
L’absence de producteurs locaux de ciment signifie que le coût du ciment et les frais de construction sont élevés. Il n’existe aucune preuve d’associations impliquant des promoteurs immobiliers ou d’autres acteurs du secteur de la construction. Alors que le pays n’est pas connu pour posséder suffisamment de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de la construction, le taux de chômage élevé fournit suffisamment de main-d’œuvre non qualifiée.